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Histoire de Nailly
Le premier document qui mentionne le village de Nailly est une charte de Charles-le-Chauve, datée du 5 décembre 847. Cependant l’étymologie de ce vocable nous permet de remonter beaucoup plus haut dans l’histoire et d’en déduire, conformément aux règles ordinaires de la toponymie que le village avait succédé à une villa romaine, dont il a gardé le nom.
Les fouilles préventives réalisées à l’occasion de la construction de l’A19 ont laissé entrevoir un site d'habitat à vocation artisanale et agricole durant toute la durée de l'époque gallo-romaine. Le ruisseau proche, a certainement joué un rôle déterminant dans le choix de l’implantation de cet établissement rural et des activités qui s'y sont développées.
Le territoire de Nailly formait l’une des quatre grandes baronnies féodales que le roi Henri Ier avait attribuées en 1055, à l’Archevêque de Sens Mainard, en même temps que celles de Villeneuve-l’Archevêque, de Saint-julien-du-Sault et de Brienon.
Le siège de la juridiction de la baronnie était établi à Nailly, dans le fond de la vallée, en amont du village, à côté de la source abondante de Paroy. C’est là, dans ce site isolé, que s’élevait, au XIe siècle, la tour ou le château féodal des archevêques, interceptant l’une des routes stratégiques du Gâtinais. Bien protégés sans doute, ils y faisaient volontiers séjour. Par une charte de Pierre de Corbeil, datée de février 1202, nous apprenons qu’ils y possédaient une chapelle castrale. On peut supposer que l’église doit sa taille respectable à la présence des archevêques à Nailly. A la fin du XIV e siècle, on veillait encore à la conservation de leur logis, tel qu’il avait pu survivre aux destructions militaires de la guerre de Cent ans.
Au début du XVIème siècle, il y avait encore un « capitaine de Nailly » qui rendait les comptes de la baronnie et un bailli.
De nos jours il n’y a plus aucune trace de ce château et seul le ruisseau nommé "Ru des Salles" en rappelle l’existence.
Par contre Nailly s’enorgueillit toujours du château de Bois-le-Roi
En 1373, Nailly comptait 49 feux (à noter que Le Fay, un de ses actuels hameaux est cité à part comme ayant 34 feux).
En 1695, on y dénombrait 500 communiants (soit 750 habitants).
En 1776, on citait 178 feux (ceux du Fay doivent y être inclus, car ce lieu n'est pas nommé dans cette statistique).
En 1787, les 200 feux correspondaient à 600 habitants. En 1801 y vivaient 888 personnes dont 31 militaires.
La chute brutale, à partir du 3 juillet 1861, correspond au départ du hameau de Saint-Sérotin, érigé en commune par cession de parties de territoires de Brannay, Lixy, Nailly, Pont-sur Yonne et Villeperrot. Puis à la fin du XIXe siècle la baisse régulière de la population correspond aux ravages causés par le phylloxéra dans ces campagnes (avant son apparition Nailly compta jusqu’à 120 hectares de vignes) et le développement de l’exode rural. De nos jours, fort heureusement, cette courbe s'est redressée puisqu'en 1985 on peut estimer à 1000 le nombre des habitants de Nailly.
La population officielle totale s’élève à 1290 en 2014.
Cette population se répartit entre le bourg (environ les trois cinquièmes) et 10 hameaux qui ont pour nom ; du nord au sud :
· Le Fay
· Le Vau
· Le puits de Gy
· Paroy
· Les Barons
· Le Marchais charbonnier
· Les Chollets
· Les Landries (hameau accolé aux Joigneaux de Saint-Martin-du-Tertre)
· Les Masures (hameau partagé avec Villeroy)
· 2 écarts : Les Charmeaux (domaine comprenant plusieurs logements) et la Cassine qui est une habitation isolée. Au cours du temps 2 hameaux ont disparus les Ragots et le Marchais Coelmel.
Le blason de Nailly n'est pas historique mais rappelle sa situation et sa dépendance historique.
La couleur verte (sinople) pour son caractére rural.
Les tourteaux pour ses hameaux.
Leur couleur pourpre et l'or (jaune, séparant 2 couleurs) pour l'église (ancienne baronnie des archevêques de Sens).
La ligne ondulée et la couleur blanche (argent) pour le ru qui traverse son territoire et a favorisé son implantation.
La feuille de chêne noire (sable) pour l'importance des bois (40%) et le lieu-dit le Gros chêne aux Chollets
Sa définition héraldique est :
."De sinople à dix tourteaux de pourpre bordés d’or posés 4-3-2-1, au chef ondé d’argent chargé d’une feuille de chêne de sable posée en fasce, le pétiole à senestre".